Le Fleix, pour un premier arrêt réflexe
Implantée sur la rive droite de la Dordogne, située à 20 km à l’ouest de Bergerac, Le Fleix est une des plus vieilles communes de la région. Occupée dès le paléolithique, Le Fleix est connue depuis l’antiquité pour ses argiles qui ont permis jusqu’au XIXème siècle le développement de la poterie, la tuilerie puis la faïencerie. Grâce à ses coteaux ensoleillés, la vigne y a tenu de tout temps une place de choix.
Commune paisible de 1500 habitants, Le Fleix possède une riche histoire, marquée notamment par : les guerres de Religion et son rôle dans la signature de l’Édit de Fleix en 1580 -un traité important qui mit fin à la septième guerre de Religion en France- et l’activité de son port utilisé, au cours des siècles, pour l’exportation du vin, du bois et autres produits agricoles (blé, noix).
Aujourd’hui, au cœur du bourg, on peut toujours apercevoir 3 énormes canons de fer et des maisons moyenâgeuses à colombages dans la rue du Port et des Canons. L’Église protestante, la Métairie du Château, la Maison dite de Catherine de Médicis, La Moulinasse font aussi partie de l’identité patrimoniale et paysagère du village. En bord de Dordogne, les berges bien préservées offrent des panoramas magnifiques à saisir avec un Reflex ou votre smartphone.

Les Jardins de Sardy, entre poésie et romantisme
Quittons Le Fleix pour poursuivre notre itinéraire en direction des Jardins de Sardy, via la D32 et la route de Souleillou qui nous mène à Fougueyrolles, puis empruntons la route des vins jusqu’à Vélines. A peine quinze minutes en voiture pour arriver sur ce site incontournable, à la beauté inattendue. Ninon Imbs, propriétaire des lieux, classés « Jardin Remarquable » depuis 2004, a conçu un projet ambitieux autour d’un nouveau « jardin sensoriel » : une perspective de 250 mètres avec une succession de jardins et bassins animés de fontaines. Cette promenade poétique traverse un jardin de senteurs, un jardin à l’italienne, une oliveraie fleurie en rose grâce aux lagerstroemias (lilas d’Inde), puis mène vers un sous-bois en longeant une grande pièce d’eau en forme de demi-lune. Libre ou guidée, votre visite peut se faire avec votre animal de compagnie à condition de le tenir en laisse. A découvrir à partir du 1er mai.

Refermons cette parenthèse bucolique et enchantée pour nous replonger dans l’histoire d’une villa gallo-romaine toute proche, bienvenue à Montcaret !
Villa gallo-romaine de Montcaret, une halte pleine de charme
A 40 minutes à peine de Bergerac, à 60 km à l’est de Bordeaux, une pause patrimoniale antique s’impose pour apprécier les beaux vestiges et les riches mosaïques de la villa gallo-romaine de Montcaret, encore occupée au début du VIe siècle. À l’époque gallo-romaine se dressait en ce lieu une résidence aristocratique rurale (villa), surplombant la Dordogne et centrée sur un péristyle qui entourait un grand jardin intérieur (où s’est élevée l’église romane du village au Moyen Âge). Cet ensemble présente une magnifique salle polylobée de 60 m² et des bains privés. L’intérêt de ce site réside dans la qualité et l’étendue des pavements de mosaïques et son occupation ininterrompue et attestée de l’Antiquité à nos jours. Découvert en 1827 et fouillé il y a un siècle, ce site archéologique de plein-air est ouvert toute l’année. Il propose un circuit où, contournant l’église, le public part à la découverte de la villa, le temps d’une visite estimée à 45 minutes.
La boucle de Lamothe-Montravel
Avant de prendre le chemin de Montpeyroux, petit détour par le bourg de Lamothe-Montravel, autrefois connu pour son péage fluvial, réputé aujourd’hui pour son marché local qui se tient Place de la Tour chaque dimanche matin. Vous aimez la randonnée ? Lancez-vous dans la boucle de Lamothe-Montravel (6,6 kilomètres que l’on réalise facilement à pied en 2 heures, ou 55 minutes à vélo). Dans le bourg, admirez l’église Saint Paixent ainsi que la mairie abritée dans une tour médiévale, seul vestige de la forteresse d’antan. Depuis la gare de Lamothe-Montravel , un autre circuit de 8 km vous propose une jolie balade à travers les vignobles. Une fois arrivé à St Michel de Montaigne , découvrez l’église romane, et la tour bibliothèque de Montaigne.
Pour mémoire, à proximité de la boucle, dans la plaine de Lamothe-Montravel, à Colly, entre la Dordogne et la Lidoire se livra le 17 juillet 1453, la bataille dite «de Castillon». Celle-ci mit fin à la guerre de 100 ans. Le général John Talbot qui commandait l’armée anglaise fut vaincu et tué. Un monument en commémore l’événement.




Chasse au trésor à Montpeyroux
A présent, rangeons les cartes et les livres d’histoire pour mieux se connecter et vivre pleinement une chasse au trésor, via Terra Aventura, à Montpeyroux, un petit village niché au sommet d’une colline. Une localité dont le nom « Monte Petroso » signifie le mont de Pierre. Une commune qui occupe une place privilégiée dans la pittoresque vallée de la Lidoire, qui eut une importance économique et historique jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Comme en témoigne la présence de nombreux moulins à vent et établissements religieux.
C’est en empruntant le chemin qui longe le château de Matecoulon que vous trouverez une charmante église romane du XIIe siècle, classée monument historique. Son abside est l’une des plus élégantes de la région avec ses neufs arcs plein cintre et sa corniche à modillons sculptés.
Pour l’anecdote, le château fut acquis par Michel de Montaigne pour son frère cadet Bertrand qui le fit rebâtir à la fin du XVIe siècle. Entre panoramas et panneaux explicatifs, l’histoire du village et de son blason vous est racontée dans un petit périmètre, que l’on prend plaisir à parcourir à pied.





Détente et pause fraîcheur au lac de Gurson
Quel que soit le rythme et le chemin empruntés, comment ne pas vous recommander une pause rafraîchissante entre Isle et Dordogne, sur les bords du lac de Gurson ? Géré par le Département de la Dordogne, ce plan d’eau est un lac artificiel niché au pied des ruines du Château de Gurson dans une région viticole marquée par l’histoire. L’étang est dominé par les ruines de ce château construit dès le Xe siècle sur une motte féodale. Ses 116 mètres de haut en font le point culminant du pays de Gurson. Détruit une première fois par Duguesclin en 1377, lors de la guerre de Cent ans, le château de Gurson brûla au XVIIe siècle, puis fut abandonné avant de servir de carrière.
Aujourd’hui, la base de loisirs et son plan d’eau (labellisé « Pavillon Bleu ») offrent de nombreuses activités de pleine nature adaptées à tous : aires de jeux, terrains de beach volley, baignade (surveillée du 1er juillet au 31 août), canoë, pêche, randonnée… Un site conçu et aménagé pour pique-niquer en famille et se délasser entre amis. Accès libre et gratuit toute l’année. A contempler même l’hiver.




En adepte du slow tourisme, ces idées de balades et de découvertes peuvent rythmer deux bonnes journées de visite. Dernière suggestion pour terminer notre « conquête de l’Ouest » au départ de Bergerac : la visite de la Bastide de Villefranche-de-Lonchat et son Musée Léonie Gardeau.
Villefranche-de-Lonchat, une Bastide anglaise du XIIIe siècle
Au cœur d’un paysage vallonné, Villefranche-de-Lonchat est située sur une hauteur entourée de coteaux plantés de vignes classées en appellation Bergerac et Montravel. Edifiée au XIIIe siècle par Edouard 1er, Duc d’Aquitaine et Roi d’Angleterre, réalisée sur un ancien prieuré bénédictin, la bastide fut très vite érigée en châtellenie dont dépendaient les paroisses de Villefranche et de Minzac. Pour mieux appréhender son histoire, nous vous recommandons la visite du Musée Léonie Gardeau, du nom de sa fondatrice. Installé dans la mairie, immeuble luxueux de 1850 classé, il occupe l’ensemble du 1er étage et retrace les différentes périodes d’occupation humaine. Il présente le patrimoine local, valorise l’art et les traditions populaires. Une vidéo de présentation du territoire est proposée. Sur réservation, les bénévoles de l’association des Amis du Musée peuvent vous faire visiter la bastide (durée 1 heure environ). Ouvert d’avril à octobre.